« Born to be a superstar » le 22 octobre 1811 à Raiding, Franz Liszt, enfant prodige, déclenchait l’enthousiasme de la gent féminine très vite en transe lors de ses tournées européennes. On a dénombré plus de 600 concerts dans 230 villes. La petite histoire ne dit pas s’il jouait du piano debout mais les gazettes « people » de l’époque rapportèrent que ses admiratrices collectionnaient même la cendre de ses cigares.
Avec diverses expositions relatant cette « Lisztomanie » - selon une expression d’Heinrich Heine en 1842 dans un parallèle actuel avec Elvis Presley ou les Beatles - que l’artiste a suscitée tout au long de son existence, Eisenstadt et Raiding ont célébré en 2011 le bicentennaire de la naissance du virtuose.
Séduction
Bel homme, Franz eut quelques épouses, plusieurs maîtresses et au moins trois enfants. Il devint abbé franciscain dès 1865 jusqu’à sa mort en 1886.
Vie amoureuse mouvementée aussi pour Joseph Haydn qui entra en 1761 au service des Esterházy, l’une des plus grandes et des plus fortunées famille hongroise de l’époque.
Dans le palais Esterházy à Eisenstadt, la salle Haydn où le musicien dirigeait ses compositions est une pure merveille d’art baroque et d’acoustique. Très agréable aussi est la balade dans la capitale du Burgenland et pour le repas de midi, installez-vous à la terrasse du restaurant « Henrici » en face du château.
Pigeons-voyageurs
L’état du Burgenland, autrefois hongrois et devenu autrichien en 1921, est le plus désargenté du pays. Il figure même en zone objectif 1 de l’Union européenne. Quelque 280 000 habitants y vivent en pendulant chaque jour vers Vienne ou Graz… alors que la main d’œuvre étrangère bon marché de proximité immédiate s’acharne dans les vignobles pour 4 à 5 euros l’heure.
Curieusement toutefois, plus d’un million de visiteurs viennent chaque année dans le Burgenland. Tous attirés par une nature intacte s’étirant dans un horizon sans fin aux 300 jours de soleil sur 365. Sans oublier le lac de Neusiedl, une étendue d’eau de steppe bordée de roseaux et surnommée « La mer des Viennois » et le thermalisme.
L’envol
Financé à hauteur de 83 millions d’euros par l’état du Burgenland pour les trois-quarts et par les communes avoisinantes pour le solde, le St.Martins Therme Lodge fut inauguré l’an passé à Frauenkirchen. Ce gigantesque complexe thermal dispose de plusieurs bassins extérieurs et intérieurs, d’un centre de soins misant la prévention du « burn out » et d’un hôtel ****. Cet établissement, sis en bordure d’un parc national, organise chaque jour des « safaris » pour observer 330 espèces d’oiseaux appréciant ce lieu privilégié sur les 760 recensées en Europe.
Dans le Burgenland, les cigognes font des petits et même si ce n’est pas la porte d’à côté, de plus en plus de Suisses apprécient l’hospitalité de l’est de l’Autriche.
Claude-Yves Reymond - Wellness & Santé magazine automne 2011
En plein air
Entre l’école, l’auberge et le poste de douane, pour découvrir la vie dans le Burgenland d’autrefois, visitez le Dorfmuseum à Mönchhof ! Josef Haubenwallner, retraité, y a rassemblé d’authentiques maisons et des objets de jadis. www.dorfmuseum.at
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