« De mi-décembre à Pâques, même les baignoires de la région sont des lits, s’exclame, avec un humour décoiffant, Wolff-Christian Rosen possédant une distillerie d’eaux-de-vie à Berwang. Titrant 45 degrés, ses spécialités à base de gentiane et d’abricots mettent assurément de bonne humeur. Réjouissance aussi auprès de l’office du tourisme « Tiroler Zugspitz Arena », qui a déjà recensé 1,4 millions de nuitées, cette année.
Panorama unique
Les raisons de ce succès ? Une infrastructure touristique de qualité pour la Zugspitze à 2 962 m d’altitude. En 10 minutes depuis Ehrwald, la cabine du Tiroler Zugspitzbahn vous emmènera au septième ciel. Le panorama est grandiose avec un horizon tous azimuts vers quatre pays : Munich, le Grossvenediger autrichien, les Dolomites en Italie et la chaîne de la Bernina dans les Grisons. Il est prudent de réserver sa place pour assister au lever et au coucher de soleil.
Escaladée pour la première fois le 27 août 1820 par le topographe Josef Naus, ce sommet se situe sur la frontière autrichienne mais le point culminant est en Allemagne. Il n’y a pas si longtemps encore, un poste de douane contrôlait les passeports. Le musée permet de découvrir les périlleuses difficultés de la construction du téléphérique.
L’embarras du choix
La Tiroler Zugspitz Arena propose 52 téléphériques et autres remontées mécaniques pour 150 km de piste à disposition des fans de ski alpin et de snowboard. Sur pistes et chemins aménagés, le ski de fond et les randonnées hivernales sont aussi de la partie. Par ailleurs, grâce au domaine skiable sur le glacier de la Zugspitze, l’enneigement est absolument garanti. Une extension est possible avec la « Top Snow Card » en direction du domaine skiable de Garmisch-Partenkirschen, le retour en Autriche est assuré par des navettes.
Etonnamment, la Tiroler Zugspitz Arena n’est pas seulement une destination touristique hivernale mais elle se découvre également le reste de l’année. On y joue au golf sur un green à 9 trous, on canote sur les huit lacs de la région et les amateurs de VTT sont ravis avec une centaine d’itinéraires adaptés à chaque condition physique. La proportion est de 55 % de fréquentation en hiver et de 45 %, le reste de l’année. »
Bref, un monde fou dans une région spacieuse où chacun conserve son individualité.
Claude-Yves Reymond
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