Edition AUTOMNE 2025

Sur les pas de Georges Simenon

Belgique

| Découverte Liège Sacré Georges !

Passé minier, sidérurgie en reconversion et tendance design actuelle, la ville natale de Georges Simenon est surprenante avec ses curiosités à chaque coin de rue.


Dans sa pharmacie à l’extrémité du pont des Arches enjambant la Meuse, Joseph Planquet fabrique des pilules purgatives pour les pigeons. L’oncle Timoléon le persuade d’appliquer les méthodes du commerce de masse…

 

La suite est à découvrir dans « Au pont des Arches », le premier roman de Georges Simenon, signé Georges Sim, publié en janvier 1921.

 

Reporter à « La Gazette de Liège », le jeune homme avait 17 ans. Pour fuir sa mère Henriette, superstitieuse et bigote qui dit de lui qu’il sent la mauvaise femme et qui lui préfère son frère Christian, Georges quittera Liège pour Paris, en 1922.

 

Tout au long de sa vie, l’auteur aux 550 millions d’exemplaires vendus dans le monde, répéta cependant que sa ville natale avait toujours été son « éponge d’inspiration ».

 

simenon

 

Zigzag

 

Le parcours Simenon permet aux visiteurs de découvrir la plus grande ville de Wallonie (environ 200 000 habitants) au riche passé.

 

A l’hôtel de ville, sur la plaque commémorant la mémoire des policiers liégeois tombés pour la résistance durant la seconde guerre mondiale figure le nom d’Arnold Maigret. Ce serait lui qui aurait inspiré l’enquêteur fétiche – mais prénommé Jules - de l’écrivain.

 

Dans la cathédrale Saint-Paul, un Lucifer surprend le visiteur. L’archange déchu a failli regagner le trésor après que certains aient déposé des cierges à son intention. La châsse de Saint-Lambert (exécutée en1896) en argent conservant les reliques du saint et le Christ gisant en marbre blanc de Jean Del Cour sont une merveille.

 

 

 

 

Dans l’église Saint-Barthélemy, les fonts baptismaux de Renier de Huy – une œuvre en laiton de 500 kg du XIIème siècle fondue selon la technique de la cire perdue, montrent, entre autres, Saint-Jean portant le manteau de la mortification. Ils sont l’une des sept merveilles de Belgique.

 

 

liège

 

 

Sis sur la place du Marché, le Perron Liégeois, symbole des libertés de la ville, est entourée des terrasses où il faut être vu… à l’ombre des tilleuls.

 

Un enchevêtrement de petites ruelles abruptes permettra aux plus courageux d’atteindre les Coteaux de la Citadelle et de profiter du panorama sur la ville. Les escaliers de la montagne de Bueren comportent 374 marches. Qui a dit que la Belgique est un pays plat ?

 

 

Claude-Yves Reymond

 

 

Design

 

Résolument tournée vers l’avenir, Liège vise la modernité. En témoigne la gare TGV Liège-Guillemins, une œuvre d’art grandiose réalisée par l’architecte espagnol Santiago Calatrava. Elle s’impose comme le symbole du renouveau de cette ville industrielle dont l’acier, le charbon et l’armurerie avait fait la fortune du XVIIème au XXème siècle. Aujourd’hui, la formation universitaire et professionnelle ainsi que les techniques de pointe sont à l’honneur.

 

 

gare liège

 

 

A voir aussi la Médiacité, un centre commercial conçu par le designer Ron Arad.  

 

Clin d’œil rétro au restaurant Chez Frenz, rue de la Casquette, 25 pour les chaises datant de l’exposition universelle de Bruxelles en 1958.

 

Aller au charbon

 

Confectionner des pilules laxatives pour pigeons n’était pas une activité farfelue dans les années 20 à Liège. Et si Simenon s’est emparé de cette idée, c’est qu’il désirait susciter l’intérêt des mineurs de la région, tous amateurs de colombophilie, sur son premier roman.

 

Fiente larguée, l’oiseau est plus léger… et vole plus loin. Tout comme s’envolaient aussi les salaires trois fois supérieur à la moyenne des travailleurs/joueurs du charbon dans ces concours.

 

 

blegny

 

 

Liège a gardé la mémoire de son industrie extractive. La visite de la mine de Blégny, classée Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012, vous entraîne dans ses galeries à 30 et 60 m sous le niveau du sol.

 

Vous y serez emmenés à 12m/sec dans un ascenseur, et dans le noir, comme les 100 000 visiteurs annuels du site. Souvent des mineurs retraités assurent la visite des profondeurs de Blégny dont l’activité a cessé en 1980.

 

Les techniques inattendues des travailleurs du fond sont expliquées. La présence d’animaux est indispensable pour la sécurité : le canari succombe dès l’apparition du grisou alors que la fuite des rats, sensibles aux secousses, prévient d’une menace d’éboulement. Petit détail : le bas du pantalon du mineur est bien serré afin que le rongeur ne remonte le long des jambes.

 

 

 

 

Blégny (www.blegnymine.be) est la seule mine en Europe où on peut descendre dans les galeries. L’équipement de sécurité est prêté.

 

A table !

Des plats solides accompagnés de bière animent les tables des brasseries traditionnelles : les boulets sauce lapin (Café Lequet, quai sur Meuse 17) et le traditionnel moules-frites sont incontournables.

Le sirop de Liège (vin cuit ou raisinée), fabriqué à partir des pommes et des poires du plateau de Herve, est une gourmandise à savourer. Choisir celui proposé par l’Office des Produits Wallons (www.opw.be), chez « Les Pieds sur Terre », rue de la Loi 20, par exemple.

 

L’oscar de la découverte

 

Envie de sortir des sentiers battus ? La plus grande ville wallonne révèle son passé historique et sa convivialité. Liège ne dort pas beaucoup dans le « Carré » fort bien pourvu en cafés et autres lieux de réjouissance.

 

 

INFOS

L'Office du tourisme est situé dans la Halle aux viandes, le plus ancien bâtiment civil de Liège. Édifié en 1546, la halle est un des plus vieux bâtiments civils de la ville. Elle fut construite pour la corporation des bouchers, appelée à Liège les mangons. Le blason de ces derniers est visible au-dessus de chaque entrée. L’intérieur, avec sa charpente et ses colonnes du XVIe siècle, mérite le détour. Rénovée dans les années 1990, elle a été utilisée comme salle d’exposition avant d’accueillir les services du tourisme en mai 2016.

Rue de la Boucherie 4

 

 

https://www.visitezliege.be/fr

 

 
31.10.2025 07:50

Les informations de l’article ci-dessus ont été vérifiées lors de sa mise en ligne. La rédaction de partir-magazine.com ne saurait être tenue responsable pour tous changements et modifications intervenus après sa publication.

Vous aimerez aussi:

La mine de Blégny

Belgique

| Belgique

Aller au charbon.

Bulles, pipe et chocolat

Belgique

| Art de vivre

Trois bonnes raisons d'aller à Bruxelles.

Publicité