Le nom de Marseille est omniprésent dans la mémoire populaire. Pour les uns, c'est « Iam », le groupe légendaire de rap ; pour les autres, un club de football, « l' Olympique de Marseille ». Et pour quasiment tout le monde, l'image d'un petit garçon au pull rayé qui s'affiche sur des flacons de gel douche alignés dans les grandes surfaces.
L'icône du Petit Marseillais, récupérée habilement par « Johnson and Johnson a family company », n'a pourtant rien en commun avec le véritable savon de Marseille, celui qui, fabriqué à l'ancienne dans un chaudron, contient 72% d'huile d'olive.
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Ce produit d'hygiène corporelle et de nettoyage ne bénéficie pas d'une AOP (appellation d'origine protégée). Il s'agit simplement d'un procédé de fabrication. Des contrefaçons sont produites aux quatre coins du monde avec de l'huile de palme ou de coprah bien moins chère.
Les savonneries dites authentiques ne manquent pas à Marseille. Celle est de la Licorne est réputée pour la qualité de ses produits. |
Mais ne perdez pas de temps ! D'un seul coup d’œil, vous aurez tout l'éventail en vous rendant au numéro 4 de la rue des Récolettes, à deux pas de la Canebière.
Un caverne d'Ali Baba
Le Maison Empereur est la plus ancienne quincaillerie de France dont la création par un artisan cloutier remonte à 1770. Ce commerce dirigé par la septième génération de la famille Empereur avec Laurence Renaux-Empereur privilégie la qualité exemplaire dans l'art et la manière de la manufacture française.
Dans un dédale amusant, plus de 50 000 références d'objets interpellent les visiteurs... qui, séduits par l'originalité, passeront à l'achat.
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Ce commerce est unique au monde. « Plus de 1000 personnes y viennent chaque jour, précise Zelie Villard, responsable de la communication.
Vous y trouverez un grand choix de savons de Marseille ainsi que des créations maisons . Le moule à panisse, par exemple, qui vous permettra de préparer des boudins de panissesfermes, prêts à être tranchées. La panisse, à base de farine de pois chiches, est une spécialité du quartier de l'Estaque de la ville. |
La Maison Empereur est le troisième lieu que les touristes visitent à Marseille. Juste derrière le MUCEM et La Bonne Mère. »
Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée
Avec près de 45 000 m² répartis sur trois sites, le MUCEM est un incontournable depuis son inauguration en 2013 alors que Marseille était capitale européenne de la culture. La preuve ? 1 300 000 personnes ont visité le MUCEM en 2024 . Un succès qui ne fut jamais démenti.
Son emplacement sur le môle portuaire et le fort Saint Jean appartient au patrimoine historique de la ville. A l'intérieur du nouveau bâtiment, signé de l' architecte français Rudy Ricciotti se nichent deux espaces d'exposition.
Le premier est dédié aux civilisations méditerranéennes en présentation permanente. Voici : « De l’Antiquité à nos jours, l’histoire des « Méditerranées » plurielles et fantasmées... » Jusqu'au 31 décembre 2026, Méditerranées – Épisode 1 : inventions et représentations.
Le second est dédié aux expositions temporaires.
Pour une visite complète du site, comptez une demi-journée !
Bienveillance
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Érigée en 1869, la statue de la Bonne Mère au sommet de Notre-Dame-de-la Garde protège les pêcheurs, les marins, tous les Marseillais... et les 2,3 millions de visiteurs par an.
Sise sur cette colline de 154 mètres de haut, elle est visible des quatre coins de la ville en faisant face à la Méditerranée de toute sa grandeur.
A l'heure actuelle et jusqu'à décembre 2025, la statue mythique de 11,20 mètres de haut d'un poids de 10 tonnes est en cours d'entretien et de de rénovation. |
Plus de 40 000 feuilles d'or de 23 carats seront nécessaires pour que celle surnommée la Bonne Mère retrouve tout son éclat. Pour un total de 2 800 000 euros, la dépollution de la structure et la dorure de la statue sont estimés à 1 332 500 euros. La basilique sera également rénovée avec un procédé innovant : l'utilisation de bactéries qui, en mourant, consolideront la pierre.
Du haut de la colline, le panorama sur Marseille à 360 degrés est inoubliable. On s'y rend en petit train touristique ou en transport public.
On y va ? Oui.
« Quelque 5 millions de visiteurs par année découvrent Marseille. La provenance s'avère majoritairement française à 79,5%, précise Anne Dallaporta, responsable de la communication Marseille Tourisme. Le reste du monde est frileux et hésite. Les Suisses viennent au 7ème raang avec 1% »
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C'est un fait que la ville a mauvaise réputation. Dans son édition du 26 mars 2025, l'hebdomadaire « Le Point » comportait un supplément consacré à la cité phocéenne. Les 36 pages détaillaient la fermeture des Galeries Lafayette, les commerces en berne, le centre de la métropole concentrant le 40 % de la délinquance et l'insécurité ressentie. Le maire Benoît Payan va mettre en place 160 caméras de surveillance en 2025 et 150 l'an prochain. Les effectifs des polices et CRS seront en augmentation. Faut-il renoncer à visiter Marseille, vibrante et haute en couleurs ? Pas vraiment mais la décision vous appartient. Un jour suffit pour les trois incontournables de la ville. Si vous jouez les prolongations, à vous Cosquer ! La grotte préhistorique sous la mer située juste à côté du MUCEM, est une expérience unique à bord d'un module d'exploration. Une excursion en bateau, quant à elle, vers le Château d'If, forteresse sur un îlot de de l'archipel du Frioul, vous permettra de vivre ou revivre les aventures imaginaires du Comte de Monte-Cristo imaginées par Alexandre Dumas. |
Texte et photos CYR
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Coup de coeur
Sur les quais de la gare Saint-Charles, Claude-Yves Reymond croisa par hasard Mathieu Madénian.
L'humoriste et comédien français lui a confié sa passion pour Marseille : « J'y viens très souvent. Pour ma famille, les matchs de l'OM et surtout pour le soleil. Rien que du bonheur ! Ces jours-ci, j'y suis pour le tournage d'une série Netflix et TF1» |
INFOS
La bouillabaisse, plat autrefois populaire devenu gastronomique, vaut 80 euros
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